Silver Tray [OS]

OS Alice Bathory...

Décidément, plus le temps passait et plus ces soirées se ressemblaient... A ceci prêt qu'Alice ne s'y rendait pas pour les même raison. Si certaine étaient des réunions de Sang-Bleu auxquelles elle se devait d'assister étant donné son rang, d'autres étaient simplement des soirées chez d'autres Nobles où elle et son père étaient invités. C'était le cas de cette soirée-ci, chez les de Parvel. Des Nobles. Des petits Nobles. Mais néanmoins, ils étaient des alliés de la famille... Des ''vassaux'' en quelque sorte, même si eux même ne devaient pas se considérer comme tel, et il aurait été impoli de refuser leur invitation. Alors ils étaient venus. … Et c'était d'un ennuis. En plus, elle n'avait même pas pu emmener M. Nounours. Le pauvre petit être... Il était bannis de toute les soirées en ce moment. ... Enfin, c'était surtout que son père la trainait partout et qui refusait la présence de l'animal par crainte qu'il fasse quelque chose de regrettable.

Si le Comte Bathory avait trouvé quelques personnes avec discuter, ce n'était guère le cas de sa fille. Il faut dire qu'elle avait beau faire bonne figure, elle ne faisait pas spécialement d'effort pour s'intégrer non plus. D'un autre côté tout ici était de... Disons simplement classe inférieur. Au moins les soirée des Sang-Bleu étaient-elles plus vivante ! Et on y apprenait des choses bien plus intéressante. Ici... Et bien disons simplement qu'à part quelques accords conclu, il n'y aurait rien de bien passionnant. Et vu que son père était là, nul doute que ce serait à lui qu'on s'adresserait. Pas à elle. A moins bien sur qu'un des invité ai emmené son fils pour qu'il fasse connaissance avec l'une des jeune fille à marier les plus aisée de la ville ? Mpff. Peut être. Bien qu'il n'y avait aucun doute que  ce prétendant n'aurait eu aucun intérêt, au moins aurait-il diverti la jeune noble. Seulement voilà, il n'y avait personne qui pouvait correspondre à cette description.

Finalement, alors que la réception avait commencé depuis quelques heures, Alice se dirigea vers le balcon et s'y appuya en observant les environs. La nuit était fraîche. La jeune fille frissonna. Elle qui était frileuse, elle regrettait son pull... Et son choix de sortir ne serait-ce que pour prendre l'air. D'ailleurs, son frisson ne passa pas inaperçu.

- Mademoiselle. Si je puis me permettre, vous risquez d'attraper froid à rester ici.

Alice se retourna surprise. Qui ? Face à elle, se tenait une personne d'à peu près son âge. Il se tenait droit, un plateau de petit four presque vide à la main. … Un valet ? … Il n'était pas un peu jeune pour un valet ? Elle plissa les yeux. Jeune et trop bavard. N'était-il pas censé se mêler de ses propres affaires ? Savoir se taire et où était sa place étaient pourtant des qualités essentielles pour ce genre de laquet. La jeune fille trouva son intervention fort déplaisante quand bien même certain aurait pu qualifier son comportement de ''sympathique''. Comme si la sympathie existait dans le milieu des Nobles !

- Je n'ai pas envie de retourner à l’intérieure mais je vous remercie de votre sollicitude.

Son attitude avait beau être des plus poli, son ton ne laissait pas de doute quant au fait que la remarque l'avait agacé. Le valet ne sembla pas s'en offusqué pourtant. Sans doute était-il habitué à tout ces nobles aux tendances méprisantes. Alors une de plus, une de moins...

- Comme il vous plaira.

Il s'apprêtait à la laisser, mais, avant, se pencha légèrement en avant, parvenant tout de même à garder son plateau impeccablement droit. Bon, il n'était peut être pas complètement incompétent au mois. Le jeune homme se redressa lentement et suivit le regard d'Alice qui se dirigeait vers le plateau. Mmh ? Oh, il allait sans doute croire qu'elle aimerait se s... La jeune fille n'eut même pas le temps d'aller au bout de sa pensée qu'elle avait déjà le plateau tendu juste sous son nez. Elle regarda d'abord le plateau en argent d'un air suspicieux. Oh, et puis elle n'avait encore rien mangé depuis qu'elle était arrivé. Et puis ce n'était pas comme si les de Parvel allait empoisonner leurs invités. Délicatement, la jeune Sang Bleu se servit.

- Merci bien.

Le valet répondit d'un humble hochement de tête avant de s'éloigner et de retourner à son poste à l'intérieur. Alice s'attarda quelque minute pour l'observer avant de se retourner vers la ville et d'admirer la vue.

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Un éternuement retentit dans la voiture qui reconduisait Alice et son père à leur demeure. Le comte Frédéric lança un regard interrogatif à sa fille qui lui indiqua d'un signe de tête que tout va bien. Au final elle aurait peut être mieux fait de l'écouter ce valet.

- Voilà ce qui se passe lorsqu'on préfère rester dehors. Tu sais pourtant bien que tu ne supportes pas le froid.

Alice ne répondit pas. Oui, bon, elle n'aurait pas dû faire ça, elle avait saisit le message.

- D'autant plus que tu as raté des choses intéressantes.

Mmh ? Le ton de son père était posé quoi que légèrement agacé. Effectivement, s'il y avait eu des informations à circuler elle n'aurait pas dû les ratés. Mais avec ce qu'elle avait entendu en début de de soirée, elle n'avait pas prévu que d'un coup, les gens se mettraient à dire autre chose que des blabla à mourir d'ennui.

- Tu savais que les de Parvel avait un fils ?

Oh-oh...

- J'en avais entendu parlé, oui. De ce que je sais, il est parti faire ses études à l'étranger, je me trompe ?

L'homme hocha la tête.

- Exact.

Alice jeta un coup d’œil par la fenêtre, elle sentait que la suite de cette discussion n'allait pas être plaisante.

- Il est parti étudié à l'étranger mais ne devrait pas tarder à revenir. Ses parents seraient ravie que tu le ''rencontre''.

Au ton de son père, Alice se doutait bien de ce que pouvait être cette fameuse ''rencontre''. Une possibilité de mariage arrangé. Vu l'univers dans lequel elle avait grandi, ça n'étonnait pas la jeune fille. Elle s'était toujours attendu à ce genre de destin la concernant. Néanmoins, ce n'était pas parce qu'elle s'y attendait qu'elle en était enchanté. D'autant qu'elle ne voyait pas l'utilité d'unir leur nom à celui d'une pareille famille. En fit d'ailleurs part à son père qui ne tarda pas à répondre à son interrogation.

- Ils ont fait des investissements plus que profitables dernièrement. Mais je te l'accorde, leur rang et leur puissance reste laisse à désirer. Voilà pourquoi je n'ai pas tellement relevé leur proposition sous-jacente. Je n'ai pas l'intention d'accepter pour le moment, je préfère voir les autres opportunités possibles... Et plus avantageuse. Ceci dit, je ne vais pas refuser catégoriquement non plus. Tu comprends, n'est-ce pas ?

La jeune fille ne répondit pas. Elle se contenta de couler vers son père un regard lourd de sens. Oui. Elle comprenait, mais elle n'allait pas sauter de joie non plus.

- Nous reviendrons sans doute leur rendre visite plusieurs fois. Ils y tiennent en tout cas. Étant donné que tu étais un peu ailleurs ce soir, ils espèrent pouvoir faire plus ample connaissance en privé et te présenter leur fils. J'ose espérer que tu ne seras as aussi distraite la prochaine fois... Ce serait décevant de ta part.

Une fois encore, Alice ne dit rien, préférant rester silencieuse. Oui, elle se doutait de ce que son père attendait d'elle. Le numéro classique... Enfin... Elle laissa son esprit vagabonder. Donc ils retourneraient bientôt dans cette demeure... Ce qui voulait dire qu'elle recroiserait sans doute ce domestique trop bavard. La jeune fille leva les yeux au ciel. Et bien... Voilà qui promettait.