Le gars aux cheveux blancs.

Le gars aux cheveux blancs

Ces derniers temps, le quartier était des plus calme. Et chacune de ses rondes se résumait à guider quelques touristes égaré ainsi qu’à prendre la pose pour quelques photos histoire de les contenter. Ba oui. Touristes heureux, touristes dépensiers. Et s’ils allaient vider leur porte monnaie chez les commerçants, c’était tout bénef. Kats’ se tenait bien droit, laissant son regard glisser sur les environs, ne voulant laisser aucun détail lui échapper. D’autant plus qu’aujourd’hui c’était plutôt animé. Certaines rues d’ailleurs lui était interdite. Avec Uma, c’était plutôt dangereux de s’engager dans une foule compacte. Même si son cheval était d’un calme et d’une confiance Olympienne, il ne valait mieux pas tenter les Yokai. Les patrouilles a pied s’occuperaient sans doute plus de ces zones de toute façon.

Le Samouraï avait finalement arrêté sa monture sur un coin de rue, afin d’observer les allez et venue de cette foule. Pourquoi autant de monde ? C’est que cela faisait plusieurs jours que le soleil brillait, et puis il lui semblait avoir entendu parler d’une petite animation organisé par les Geishas extérieurs au gang. Dommage pour lui, cela tombait pile poil sur son horaire de ronde. Sans perdre plus de temps, il fit repartir Uma, et entreprit d’emprunter le chemin du retour. Sans pour autant se relâcher. Ce n’était pas parce que l’écurie approchait qu’il pouvait se permettre de ne plus faire attention. Bien au contraire. Qui sait le genre d’abrutie qui pourraient avoir l’idée de pénétrer dans les écuries pour malmener leur bête ? On était jamais trop prudent. Mais, heureusement, une fois de plus, il n’y eut rien à signaler. Si ce n’était que cette foule s’étendait quasiment jusqu’aux écuries. Et bien et bien. Les commerçant auront surement une bonne journée.

Katsuto passa par l’arrière du complexe, histoire de pouvoir laisser Uma boire dans l’abreuvoir laissé à disposition en ces temps de chaleur. Ainsi, il n’aurait pas besoin d’attendre d’être enfin dans son box pour se désaltérer, d’autant plus que son cavalier souhaitait prendre soin de la bête avant de le laisser en paix avec sa paille et ses granulés. Il profita d’ailleurs que l’équidé étanche sa soif, pour retirer son casque. La vache, qu’est-ce qu’il faisait chaud… Pour sûr en rentrant, il ne manquerait pas de profiter d’une douche, avant de s’occuper de son armure. Il ne faudrait pas qu’elle en vienne à s’abimer. Une fois que le cheval termina de boire, il reprit les rênes d’une main, alors qu’il gardait son casque de l’autre, et lui fit reprendre sa marche pour se diriger vers la partie de l’écurie où se trouvait les quartiers d’Uma.
Seulement voila. Maintenant qu’il c’était détendu, qu’il avait désactivé son mode sentinelle, l’inattendu se produisit. Déboulant d’entre deux bâtiments, un jeune garçon fit son apparition. Kats’ eut tout juste le temps de faire stopper sa monture pour essayer d’éviter la collision… Uma quand à lui releva un instant la tête avant de la secouer en lâchant un long ronflement des naseaux. Lui non plus n’avait pas l’habitude qu’on déboule comme ça devant lui. Enfin, que l’on déboule ainsi devant lui dans les écuries. Le roux quand à lui se pencha sur le côté pour avoir un visuel de l’inconnu, constatant sa chevelure des plus atypique.

- Si vous espérez vous faire écraser par un cheval, c’est la bonne méthode à prendre… Mais j’ose espérer que ce n’était pas une tentative de suicide ? C’est pas vraiment une solution efficace… - Il haussa un sourcil, alors que son cheval laissait échapper un léger ronflement, comme blasé par sa pseudo blague - Vous n’avez rien au moins ?

Oui bon, ce serait un peu con de blesser quelqu’un par ici. Mais d’où est-ce qu’il pouvait venir ce con d’ailleurs ?! Et qu’est-ce qu’il venait foutre ici ?! De la surprise, il était donc passé à l’inquiétude avant qu’une légère lueur de suspicion ne vienne se glisser dans ses iris rendu doré par la présence du soleil…

Le gars aux cheveux blancs

Le jeune homme face à lui prit alors la parole, après sa tentative loupé de faire un peu d’humour. Il restait des plus polis, s’excusant tout en expliquant qu’en faites, il cherchait à échapper à la foule. Ah ! Il pouvait bien comprendre. Lui-même n’était pas très à l’aise en ville aujourd’hui. A ce demander par quel mouche les touristes avaient été piqué. Enfin. Il lui demanda donc si tout allait bien, et celui-ci répondit que oui, tout en s’excusant de nouveau. Ah… okay. Katsuto haussa un sourcil. Celui-là ne semblait pas spécialement dangereux, ou alors il jouait plutôt bien son rôle. Il voulut lui montrer la sortie, mais… Il avait bien vue que la foule commençait à prendre un peu trop d’ampleur. Il valait mieux peut-être attendre que tout ce calme pour l’aider à repartir, s’il n’aimait vraiment pas cette foule. Mais en attendant… Hm…

Le Samouraï tapota un peu l’encolure de son cheval, avant d’en descendre, mettant pied à terre. C’était toujours étrange cette sensation, de retrouver appuie sur ses pieds après avoir passé un long moment à cheval. Après avoir bien callé les rennes au niveau de la selle il se tourna vers l’inconnu, laissant le cheval « libre », bien qu’il ne bougea pas de sa place, attendant sagement …

- Ne vous excusez donc pas, Uma n’est pas facilement effrayé, heureusement… Alors la situation était bien plus dangereuse pour vous…

S’il avait un cheval qui s’effrayait facilement, Jamais il n’aurait put faire ses rondes en ville avec lui. Mais l’animal avait été désensibilisé à pas mal de chose, et avec le travail que Kats avait fait, Uma lui faisait entièrement confiance. Ou presque. Parce que oui, parfois il se rebellait. Mais c’était dans des situations exceptionnel, plus que devant quelqu’un qui déboulait de derrière un bâtiment.

- Venez, je vais vous montrer la sortie. Je reviens de là, vous devriez pouvoir partir sans subir la foule.

Il le laissa passer, en poussant un peu les fesses d’Uma, puis se mit en route pour le raccompagner jusqu’à l’ouverture par laquelle il était entré. Le cheval, quand à lui resta sur place, soufflant un instant tout en prenant une posture de repos en attendant la suite. Il savait que tant qu’il avait sa bride, il se devait de rester sur place.
Katsuto s’avança vers l’extérieur de l’écurie pour lui expliquer rapidement le chemin à prendre pour contourner la folie ambiante, mais une fois sur la route, il ne put que constater qu’au tournant, les touristes commençaient à s’amasser. Ah… Heu… Il regarda ça avec les yeux ronds, avant de se dire que peut-être, il ferait mieux de rester hors de leur vue. Sait-on jamais. Il n’avait pas spécialement envie de voir tout ces gens débarquer ici. Il rebroussa donc rapidement chemin, et vint se gratter la nuque, plutôt embêté pour l’inconnu.

- Je crains que nous soyons cerné.

Disons donc que la situation devenait de plus en plus… Heu… Etrange ?… Oui. C’était sans doute le mot qu’il y avait de mieux à utiliser. Il avait déjà vue la foule dans son quartier, mais à ce point, jamais. Surement un mélange de pas mal de chose au final, qui faisait que… Enfin. Il n’allait pas larguer le jeune homme là dedans, surtout en sachant qu’à la base, il souhaitait fuir le monde. Puis, lui-même n’aurait pas spécialement aimé d’être perdu au milieu de… heu… Ce bordel. Il plaignait sincèrement ses collègues resté sur le front.

- Bon… hé bien… Je peux peut-être vous proposer quelque chose en attendant que ça se calme là bas. Si le cœur vous en fit, vous pouvez venir avec moi et m’aider à m’occuper d’Uma ? On pourra discuter, ça vous fera passer le temps.

Bon. Ça ne l’enchantait pas spécialement, à dire vrai. Mais c’était un moyen comme un autre de garder un œil dessus. Au cas ou. Et puis… Ba… S’il était réellement inoffensif, ça lui ferait une nouvelle rencontre.

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Quoi ? Qu’est-ce qu’il avait dit ?… Pour le coup il ne comprit pas vraiment pourquoi cet air surpris. Enfin si, en faites. Il oubliait parfois que son air n’était pas forcément engageant. C’était d’ailleurs souvent les inconnus et les ptits nouveaux du gang qui le lui rappelait. Si ça l’embêtait ? Oh non. Ça l’amusait en faites. Lui qui n’avait jamais blessé qui que ce soit… Enfin si, il y avait ce voleur l’autre jour, mais… Il c’était blessé tout seul en voulant fuir quand il l’avait vue rappliqué avec son cheval. Descendre des escaliers en courant, c’était pas vraiment l’idée du siècle.

- Vous êtes un Dins pour être aussi pressé de partir ?…

Il haussa un sourcil. C’était vrai que l’idée lui avait effleuré l’esprit, du fait de son look. Enfin non. Du fait de sa mèche bleu. Même si pour être honnête, il voyait les Dins bien plus exubérant qu’une pauvre mèche bleu. Même s’il fallait bien avouer que sa chevelure blanche était assez… Atypique. Mais il avait ce souvenir d’avoir déjà lue dans un de ses livres que ça arrivait parfois. Au naturel. Et puis, question coloration capillaire étrange… Il était pas spécialement bien placé pour faire un quelconque reproche.

- Si vous restez avec moi ça devrait aller. Je pense que le temps de s’occuper d’Uma, un des deux côtés devraient se libérer. J’imagine…

Ouai… Normalement. L’an dernier il y avait eut une journée folle aussi. Enfin. Sans doute moindre. Mais il était resté tranquillement chez lui puisqu’il avait choppé un rhume carabiné grâce à sa nièce qui lui avait refilé les microbes. Tousei lui avait raconté avoir été coincé au milieu de la foule avec sa jument, à ne rien pouvoir faire et à espérer que sa monture reste calme jusqu’au bout. Ils avaient bien un règlement qui stipulait d’éviter les sortie à cheval dans ce genre de cas. Mais… Quand la foule arrive d’un seul coup…

Katsuto tourna la tête vers sa monture, qui était à moitié endormit en attendant la suite des choses, la tête dans la ligne de son dos, les oreilles en âne, et l’une de ses jambes arrières légèrement sans appuie. C’est là qu’il se rendit compte d’une chose. Peut-être que cet invité surprise avait peur des chevaux ?… Il c’était souvent retrouvé confronté à ce genre de situation lorsqu’il parcourait les villes. Mais les touristes n’étaient pas enfermé dans une écurie. Il posa alors son regard doré par le soleil sur cet inconnu avant de laisser de nouveau sa voix se faire entendre.

- A moins que vous ayez peur des chevaux ?

Si c’était le cas… Il était enfermé en enfer dis donc. Même s’il était sûr que la majorité devait-être au prés à cette heure-ci. Ou peut-être au manège pour profiter de l’ombre et de la fraicheur du lieu.

Un ronflement fort se fit entendre, et lorsque le Samouraï regarda son canasson, celui-ci secouait la tête en le regardant du coin de l’œil. Ah… Oui, bon. Uma commençait à s’agacer, et à raison.

- Enfin. Faites donc comme vous le souhaitez. Si vous voulez partir allez-y. Si vous préférez attendre alors suivez moi.

Il regarda l’inconnu durant un instant, avant de se remettre en mouvement, allant rejoindre l’équidé ravis de voir que les choses bougeaient enfin. Pas qu’il en avait marre d’avoir tout se barda sur le dos mais… C’était tout comme.

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Katsuto resta presque de marbre face à la réponse de l’inconnu. Aussi excité ?… Hm… Qui sait comment pouvait réagir quelqu’un qui se retrouvait dans le dernier lieu où il aurait dut être et devant l’un des guerriers du gang qu’ils venaient régulièrement chercher ? Sans doute ferait-il moins le malin non ?… Enfin, il ne répondit pas, il n’avait pas besoin d’en rajouter. Cette personne se trouvait donc être un simple civil parait-il. Soit... Et heu... Deux minutes. "Irrespectueuse" ?... Heu... C'était donc une fille ?... Continuant de l'observer sans sembler réagir, il lui semblait capter ce timbre de voix qui se rapprochait un peu du féminin... Ou alors c'était juste son esprit ?... Pour le coup, il ne savait plus trop quoi croire... Ou alors... C'était un homme efféminé qui souhaitait devenir femme ?... Dans le doute.... Bon. Il fallait qu'il récupère l'information.
Ce fut donc à la suite des mots du jeune homme (ou jeune femme ? dans le doute restons au masculin) que le demi Japonais fit savoir que le temps de s’occuper du cheval, devrait être suffisant pour qu’ensuite il y ait un chemin de libérer pour qu’il puisse partir. Prenant le temps de demander s’il avait peur des chevaux, la réponse qu’il donna ne l’étonna guère. Nombreux étaient les habitants d’Avalon qui n’avaient pas approché un cheval d’aussi près. Sans doute étaient-ils tout aussi nombreux à craindre cette noble créature, de par sa carrure. Surtout que Uma n’était pas d’une race fine tant apprécié par la plupart des éleveurs visant les champs de course. Uma était ce que l’on pouvait appeler un demi-trait. Un tank fait de chaire et de sang, en somme, pour ceux qui n’étaient guère dans l’univers équin. C’était plutôt pratique parfois, lorsqu’il s’agissait de disperser des fouteurs de troubles.

Le Samourai avait donc acquiescé à sa réponse, puis lui avait laissé le choix. Soit de le suivre, soit d’aller affronter la foule à l’extérieur. Il alla donc rejoindre Uma et glissa une main sur l’encolure de l’animal histoire de le calmer, avant d’attraper les rênes et de les faire passer par-dessus la tête de l’équidé afin de le mener jusqu’aux douches. Ce fut au bout de quelques mètres qu’il put constater que le jeune homme l’avait rejoint. Il esquissa un léger sourire, un peu amusé, avant de reprendre son sérieux.

- Uma est un cheval adorable, vous verrez.

Un peu fainéant sur les bords aussi, mais… C’était un détail. Tant qu’il faisait le travail qu’on lui demandait, il pouvait bien flemmarder le reste du temps si ça lui chantait. Il n’avait aussi, jamais agressé qui que ce soit. Pas de coup de sabot, pas de morsure… Non vraiment, Kats’ ne pouvait pas se plaindre, il était tombé sur une crème de cheval.

Ils arrivèrent donc à la zone de la douche, qui se trahissait par la présence d’eau sur le sol. Quelqu’un avait utilisé la zone il y a peu. Le samourai ne fit pas entrer directement le cheval dedans, venant le placer près d’une barrière non loin, à l’ombre. De là il put commencer à retirer quelques morceau de protection de sa propre armure afin de mieux pouvoir bouger et les déposa sur la barrière.
Quand il se retourna vers son cheval, cherchant un truc à faire faire à l’étranger, il se rendit vite compte que pour le moment, il ne souhaitait pas vraiment que quelqu’un touche à l’armure du cheval. De peur qu’il le blesse par mégarde en faisant un mauvais mouvement. Hm…

- Je m’occupe de son harnachement d’abord…

Il entreprit de commencer à retirer tout cela, tout en reprenant la parole.

- Vous ne m’avez pas dit votre nom d’ailleurs ? Appelez moi Kojima.

Demander le nom, histoire de pouvoir le poser sur la personne. Et puis, avec le nom peut-être qu'il pourrait déterminer son véritable sexe sans devoir poser la question, et donc éventuellement blesser cette personne.
Puis il avait cette habitude que de se présenter sous Kojima, plutôt que sous Katsuto. Si au Japon il était de coutume d’utiliser le nom de famille lorsque l’on s’adressait à quelqu’un avec qui on n’avait que peut d’infinité, à Avalon, ceux qui n’était guère habitué à tout cela avait tendance à se planter. Alors pour éviter le moindre quiproquo, Kats’ se présentait toujours sous son nom de famille, plutôt qu’avec son prénom. Au moins ainsi, il n’y avait aucun problème. Il avait plutôt tendance à mal le prendre en plus, que quelqu’un utilise son prénom, et que ce quelqu’un soit un autre que Tousei. Ou Yumie d‘ailleurs.

Enfin, le Samourai retirait tranquillement toute les parties différente posé sur le cheval, révélant les zones de transpiration qui trempait la robe du cheval. Uma n’avait pas fait énormément d’exercice sur la journée, mais la chaleur avait fait son œuvre. Quoi qu’il en soit, l’animal finit par s’ébrouer lorsqu’il retira la selle, comme libéré d’un poids. Sans doute que tout ça devait le gratter. Enfin. Il posa donc finalement la selle sur la barrière. Pour sûr qu’il allait avoir pas mal de boulot de nettoyage ce weekend.

- Vous venez de quel quartier d’ailleurs ?

Lui ? Question flic ? Oh non. Il était juste curieux. Quitte à « bosser » avec quelqu’un, autant le connaitre un minimum non ?

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Ghost hein… Ce n’était pas vraiment un nom de civile. Alors… Avait-il tapé juste en parlant de Din ?… Hm… Non. Il y avait fort à parié qu’un Din perdu par ici aurait tenté de vite fuir les lieux plutôt que de suivre volontairement un Datenshi. Du moins il l’espérait. Alors peut-être qu’il faisait partie d’un autre gang ? C’était une possibilité. Mais pour le coup, il s’en fichait pas mal. Les autres gangs n’avaient que peu d’intérêt à ses yeux. Tant qu’ils foutaient la paix à Tokyo Funka et à ses habitants… Ils faisaient bien ce qu’ils voulaient.
Kats’ resta donc assez neutre en obtenant cette étrange information. Et pendant qu’il donnait le nom de son quartier, lui, retirait la bride du cheval pour le remplacer par un licol, avant de poser la longe par-dessus l’encolure de l’animal. Inutile de l’attacher. Il connaissait assez bien la bête pour savoir comment il réagissait. D’une simple pression de la main du coup, au niveau de son garrot, permis de le guider jusqu’à la zone de douche, où il entra par lui-même.

- Rhinestone Square… Ma nièce m’y traine souvent.

En somme, c’était son quartier favori, à la petite. Toute cette technologie lui mettait des tas d’étoiles dans les yeux. Il le voyait bien que ce monde là l’attirait bien plus que celui des Datenshi. Mais il respectait son choix, tout comme elle respectait sa façon de vivre. Au final, cette gamine était bien plus mûre que ses parents et ses grand parent. Ça en était malheureux, dans le fond. Mais bon. Il n’allait pas se plaindre.
Par contre… Il n’avait pas souvenir qu’il y ait un quelconque gang de ce côté-là. La zone était encore vacante en un sens. Mais de ce fait, cela rendait cette personne encore plus intriguante.

- Mais… Pourquoi Ghost, au juste ? Pourquoi avoir un surnom ?

Ça aussi, ça le dépassait. Sumie s’amusait à se donner des surnoms avec ses amis. Un passe temps que le rouquin considérait comme malsain quand on savait qui utilisait ce genre de chose… Mais bon. Peut-être qu’il y avait une chose qu’il ne comprenait pas la dedans. Comme cet attrait pour les technologie.

Katsuto attrapa finalement le tuyau de la douche et alluma le jet, venant le passer sur le cheval qui se contenta simplement de relever la tête en la secouant fortement. Si la douche ne le dérangeait pas, avoir de l’eau au niveau de sa tête l’agaçait pas mal. Et il le fit bien savoir alors que le samourai lui arrosait l’encolure. Uma laissa échapper un ronflement des naseaux, avant de lever un membre pour le rabattre sur le tuyau de la douche qui trainait au sol. Résultat ? Et bien l’eau fut tout simplement coupé. Et si le Datenshi c’était retrouvé les yeux ronds, il se reprit bien rapidement, arborant un air plus blasé qu’autre chose…

- Uma…

Il laissa échapper quelques mots en Japonais, mais l’équidé était résolu à ne pas bouger de là, restant immobile, la tête haute, semblant fier de lui. Ah ba bonjour l’image du cheval tranquille et sans problème tiens…
Tentant de garder l’air digne il alla vers le cheval et appuya un peu sur son épaule pour le faire bouger mais ça n’eut aucun effet. Alors il entreprit de le pousser un peu plus fort, y mettant les deux mains, avant de se retourner pour tenter de le pousser, dos contre épaule. Sans plus de réussite. Uma restait déterminer à rester planter là. Un Samourai qui se faisait malmener par son cheval pour une simple douche… C’était assez… Hm… Nul, pour la crédibilité…

Le gars aux cheveux blancs

La conversation alla donc de bon train, toujours, et Katsuto en oublia même qu’il avait proposé à ce Ghost de l’aider dans la tâche. « Pour faire passer le temps » soit disant. Mais soit. Soyons clair, faire les tâches seul, lui convenait amplement, en fin de compte. Uma était comme la prunelle de ses yeux après tout. Et s’il n’arrivait pas à faire confiance au Palefrenier de l’écurie, que dire d’un inconnu qui n’avait même jamais approché un cheval bien en vie, avant aujourd’hui ? Bon, ok. Il lui accorderait sans doute la possibilité de nourrir son précieux compagnon de ronde. Enfin…
Ghost eut la présence d’esprit de ne pas plus questionner le combattant d’un ancien temps, au sujet de sa nièce, et donc de sa famille. Il avait d’ailleurs vite regretté d’avoir parlé de ce genre de détail. Alors lorsque celui-ci ne sembla pas vouloir s’étaler un peu plus au sujet de ce pseudo qu’il utilisait, il se contenta simplement  de poser un regard neutre sur lui avant de reporter son attention sur le cheval.

En tout cas une chose était sûr. Pour le moment il n’avait rien d’une Din. Il restait calme, peut-être un peu en retrait, mais il ne lui en tenait pas rigueur. Non. Il c’était toujours fait une idée bien précise de ces petits branleurs multicolore et fêtard, et il n’allait clairement pas là dedans. Une certaine peur peut-être ?… Non… Quelque chose lui disait que ce genre d’individu en aurait profité. Parce que même s’il restait sur ses gardes, tout en s’occupant de son cheval, il gardait une sorte d’angle mort qu’un Din n’aurait pas loupé.
Surtout lorsqu’Uma commença à se rebeller un peu. Mais alors qu’il se battait contre son cheval pour le faire bouger, le Samouraï ne capta pas directement le soucis premier avec le tuyau. Non. Ce fut d’ailleurs l’invité qui lui fit remarquer la chose… Son regard se posa sur l’objet et avant même qu’il puisse réagir là-dessus, le plastique abimé par le sabot de l’animal finit par se déchirer, laissant passer un petit jet dans un premier temps -Que Katsuto se prit en pleine figure- avant que cela ne devienne plutôt un genre de fontaine de petite taille, vue que la pression avait finit par retomber… Autant dire que le roux n’avait pas attendu plus longtemps pour reculer, secouant la tête par réflexe…

Le silence ce fit un instant… alors que l’homme passait une main sur son visage pour frotter ses yeux et lorsqu’il posa le regard sur l’équidé, celui-ci tourna légèrement la tête pour poser un regard -presque moqueur- sur son cavalier, lâchant un ronflement léger des naseaux. Bon sang qu’il avait l’air bien ridicule le fier guerrier, pour le coup… Alors lorsqu’il posa les yeux sur Ghost, commençant à bien comprendre la situation, son air strict s’estompa. Oh oui. Il aurait put s’énerver, devenir cassant et lâcher toute sa frustration sur le malheureux qui n’avait rien demandé… Mais le rouquin, bien que parfois ronchon, n’était pas ce genre de personne.
Non. Au lieu de ça il ne sut retenir un fou rire qu’il tenta de contrôler vainement. Bon sang… heureusement que sa nièce n’était pas là… Il en aurait souffert des années ! Enfin… Pas là, ça c’était la situation actuelle. Mais puisque Uma faisait toujours les choses jusqu’au bout…

Une fine silhouette finit par se détacher d’un bâtiment, sautillant d’un pied à l’autre alors qu’elle écoutait sa musique, à l’aide de gros écouteurs qu’elle aimait montrer à qui le voulait. Sumie avait eut le droit de passer par le quartier plus tôt que prévue. Sachant parfaitement que son oncle devait s’occuper de son cheval à cette heure-ci, elle n’avait pas prit la peine de passer par l’appartement, se rendant directement à l’écurie. Ainsi, elle avait fouillé les box, puis les pâtures avant de finir du côté de la douche, ne s’attendant pas du tout à ce qui l’attendait.

- Hey Kats’ ! je peux t’aider avec Um…. Heu… ?

L’adolescente se stoppa net en voyant la scène. Elle resta silencieuse un instant, en regardant son oncle bien trempé, puis posa le regard sur l’étranger. Beaucoup de chose se bousculèrent dans la tête de la jeune fille avant que la voix de son oncle ne finisse par se faire entendre…

- Sumie… Je croyais ne pas te voir avant ce soir…
- Hééé…. Petit changement de programme. Mais heu… - Elle finit par se reprendre rapidement, puis afficha un large sourire amicale en direction de cet inconnu - Hé bien bonjour ? Je suis la nièce du grognon. Il vous a pas trop fait peur quand même ? Vous êtes son ami ?

Katsuto laissa échapper un soupire presque de désarroi, avant d’afficher un sourire léger. Il faut dire que Sumie -même si parfois elle était un peu chiante- restait une bonne bouffée de fraicheur pour lui. Enfin. En tout cas, lorsque le Samurai fit pour prendre une serviette et essuyer ce qu’il pouvait -après avoir éteint l’eau, évidement- Sumie elle, capta rapidement les écouteurs que l’inconnu portait…

- Han ! Ils sont trop cool tes écouteurs !

Allez op, au placard les politesses avec le vouvoiement... En tout cas, le roux savait ce que la petite demanderait à son père, prochainement...