Sujet: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.) Mer 3 Juil - 16:45
Lewis ft. Rider B.
Moto Boulot Tribunaux
« ‘chier »
J’avais encore reçu un blâme du patron : un client s’était plaint après avoir récupéré sa voiture chez nous et c’est moi qui avait été en charge de cette dernière. Même si j'avais joué les surpris devant mon boss, je savais exactement quel était le problème de ce monsieur. On avait souvent des gens qui revenaient se plaignant que la voiture ne fonctionnait plus aussi bien ou qu'un bruit était apparu mais se calmaient vite en comprenant qu'ils avaient juste oublié de suivre nos conseils. Malheureusement, c'était une toute autre histoire aujourd'hui : ce type nous avait apporté une très belle voiture qui ne démarrait plus et, après un examen minutieux d’une bonne minute et sans grande peine, j’avais trouvé le cœur du problème : un simple fil conducteur défectueux qui aurait pu être remplacé en moins de deux. Quel dommage que ce monsieur ait été pressé de partir en taxi et qu'il ait décidé de nous laisser sa magnifique Mercedes pour la nuit. Je lui avais alors promis de faire la réparation ainsi qu’un entretien pour qu’il puisse la récupérer le lendemain sans faute... Avec le tarif que cela impliquait.
J'avais effectivement pris soin de la belle machine et tout aurait pu s'arrêter ici... Toutefois la tentation était trop forte. Les sièges en cuir m'appelaient et je suis alors parti en balade avec le soir même. Mais il faut me comprendre : une caisse pareille ça impressionne vachement ! Misant sur la qualité de mon véhicule, j'avais confirmé un rendez-vous avec une fille rencontrée via l'Ava'Grid. Je m’étais parqué proche de Rhinestone Square : nous avions prévu d'aller au cinéma ensemble, ce qui, tout le monde s'y accorde, signifie forcément que les deux partis ont quelque chose derrière la tête ! Croyez moi, croyez moi pas, la soirée ne s’était pas vraiment passé comme prévu : le film était presque aussi ennuyant que la demoiselle et j’étais bien content de rentrer seul à mon appartement en priant pour ne jamais revoir ni l’un ni l’autre. Toutefois en me dirigeant vers ma voiture d’occasion j’eus l’agréable surprise de voir un petit mot déposé sous l’essuie-glace :
INFORMATION
Une infraction à la réglementation de la réglementation du stationnement a été relevée à votre encontre.
« ‘chier »
75 balles que les flics voulaient encore me prendre des poches pour avoir été garé au mauvais endroit au mauvais moment … Tss, s’ils avaient cru que j’allais la payer, ils se fichaient le doigt dans l'œil ! J'ai chiffonné le papier en une boule que d’un coup de pied j’ ai envoyé rouler vers une plaque d'égout -que j’ai loupée soi-dit en passant.
La soirée commençait à me taper sérieusement sur le système et j’avais alors un besoin immédiat de me décontracter. J’avais décidé de prendre le volant et de faire un petit tour pour que le moteur rugisse un peu. La sensation grisante de vitesse était moins grande dans une voiture aux fauteuils de cuir que sur ma bécane et il m'a fallu pousser un peu plus sur la pédale avait de sentir l’apaisement que me procurait l’accélération. Résultat ? La nuit m'a laissé apercevoir une belle lumière blanche, et ça n’était pas les phares d’une autre bagnole.
« ‘chier »
Comment étais-je censé savoir qu’il y avait un radar ici ? Ces débiles de poulets n’avaient donc rien d’autre à faire de leurs journées pour passer leur temps à poser leurs machines infernales au bord des routes ? Sérieux quoi, se faire chopper comme ça c’était vraiment ridicule ! D'autant à cette heure là si j’avais percuté quelqu’un ça n’aurait sûrement pas été un innocent !
En bref, j’avais ramené la belle Mercedes de monsieur intacte en milieu de la nuit mais en la chargeant légèrement de mes vices de conducteur impulsif. Le client, satisfait de voir que l’on avait réparé sa panne avait récupéré son bien dès l’ouverture du lendemain matin et était parti en me jetant presque ses billets à la figure avant de repartir aussi rapidement qu’il était venu.
Autant vous dire que, quand il a reçu un total de plus de 250 euros d’amende en prime, il était revenu pour gueuler !J’avais pris soin de laisser Monsieur Boden s’occuper d'apaiser son courroux et il a du expliquer au client mécontent qu’il ne trouvait pas son véhicule dans le registre pendant une bonne demi-heure. Ce dernier est alors parti en nous invectivant et criant je cite « Je vais vous le faire fermer votre foutoir !! ».
Il ne fallut pas attendre une semaine pour avoir une plainte sur le dos et le patron a alors décidé de me laisser m’occuper de la paperasse, des rendez-vous téléphoniques et de tout les ennuis que ma boulette avait entraînés. En me coinçant dans un bureau et en me condamnant à faire du travail administratif, il espérait probablement me faire passer le goût des balades nocturnes.
Quand je fus enfin interrompu dans cette purge rébarbative, j’étais on ne peut plus heureux. Pourtant, quand je vis Monsieur Boden pointer une silhouette en costard, m’annoncer qu’il s’agissait de l’avocat du propriétaire de la Mercedes hantée et qu'il me fallait aller à sa rencontre, j'ai tout de suite su que j’aurais préféré me replonger dans des textes incompréhensibles. Je n'ai alors pas pu m’empêcher de maugréer en m’avançant vers lui. « ‘chier »
Dernière édition par Rider B le Ven 19 Juil - 11:49, édité 1 fois
Sujet: Re: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.) Mar 9 Juil - 23:46
Rider B. & Lewis E. N'Rocil...
Moto, boulot, tribunaux
La vie d'avocat c'est fait de haut et de bas. Des fois il y a des affaires intéressante, pleine de mystère, excitante même ! Et des fois il y a simplement des cas de contraventions impayé et d'abus de confiance. Ceci étant dit, Lewis n'avait pas à se plaindre : au moins il avait une affaire. Et pour le changer, il ne s'agissait pas de défendre l'accusé. Non, pour une fois il représentait la partie plaignante. Ce n'était pas dans ses habitudes mais il fallait bien gagner sa vie : on ne choisit pas toujours.
Et c'était comme ça qu'il c'était retrouvé à la porte d'un garage. Pour faire un petit résumé de la situation, son client, Paul Daimler, avait confié sont véhicule à l'établissement pour qu'il y soit réparé. Jusque là, rien d'anormal. Il avait récupéré le véhicule le lendemain, en parfait état. Il avait payé et il était repartit. Et là, vous me direz, où est le loup ? Et bien, il se trouvait que le propriétaire du véhicule avait reçu plusieurs amandes. Une pour excès de vitesse et l'autre pour infraction au stationnement. Les deux datant de la fameuse nuit où la voiture avait été confié au garagiste. En bref, il ne fallait pas être un génie pour deviner que quelqu'un s'était senti poussé des ailes et avait un peu profiter. Ce que Monsieur Daimler n'avait pas apprécié. Il avait porté plainte et semblait bien décider à faire fermer le garage en question. Quelque part, Lewis plaignait la personne qui n'avait su résister à la tentation... Presque autant qu'il la jugeait un stupide. En soit, même si elle n'avait pas à le faire, ce n'était pas non plus un crime horrible... Ceci dit, elle aurait quand même pu avoir la décence de ne pas commettre d'infraction avec. Au moins cette histoire serait passé inaperçue. Enfin... Ce qui était fait, était fait.
En arrivant, Lewis dut accueilli par le propriétaire des lieux, Monsieur Boden. Si l'avocat savait qu'il s'agissait du chef d'entreprise, il comprit bien vite que ce n'était pas avec lui qu'il aurait son entretien. De ce qu'il avait compris, l'employeur ne s'occupait guère de la paperasse autours de cette affaire. Il avait confié cela à l'un de ses employés : Joachim Fuchs. Cela avait un peu étonné Lewis au début d'ailleurs : dans ce genre d'affaire, les patrons aiment généralement tout prendre en main pour éviter le moindre faux pas qui pourrait couter à leur entreprise. Mais pas là. Étrange. L'avocat ne voyait que deux possibilité pour expliquer ce choix. La première, l'employé en question s'y connaissait suffisamment bien en droit pour défendre le garage sans que le propriétaire ne craigne quoi que ce soit. La deuxième, c'était lui le responsable de l'incident et le forcer à s'occuper de toute les conséquences de son geste inconsidéré était censé lui servir de leçon. L'un ou l'autre, Lewis n'allait pas tarder à le savoir.
- Monsieur Fuchs, je présume.
Il tend sa main vers l'homme qui lui fait face, le détaillant un peu du regard. Grand, avec un côté négligé... Disons qu'à le voir comme ça, ça n'a pas l'air d'être le genre de personne à qui l'on veut chercher des noises. Néanmoins, Lewis reste calme. Blasé même. ... Que voulez-vous ? On ne le changera pas.
- Je me présente, Lewis Etienne N'Rocil, avocat de Monsieur Paul Daimler. Si vous avez quelques minutes, je souhaiterai m'entretenir avec vous.
Une invitation qui n'en est pas vraiment une. Ce n'est pas vraiment dans l'intérêt de son interlocuteur de refuser. D'autant que Lewis vient autant pour éclaircir certains points de son dossier que pour voir s'il n'y aurait pas moyen de tempérer un petit peu la tournure qu'ont pris les évènements.
Sujet: Re: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.) Ven 19 Juil - 11:47
Lewis ft. Rider B.
Moto Boulot Tribunaux
« Monsieur Fuchs je présume? »
S’il y a bien un truc qui me met en rogne, c’est ce genre de ton blasé que prennent les gens qui se prétendent sérieux. Une voix détachée, hautaine, comme s’il venait sans raison particulière et que nous n'avions rien de bien important à faire. Pourtant son but je le devinais très bien : récupérer un max de blé sur mon dos et celui de son client… Rien que d’y penser j’ai le poing qui se serre ! Bien sûr que c’était moi comme il l'avait si bien présumé… Et dire que je suis obligé de jouer son petit jeu ridicule, ou à tout le moins, de faire semblant d'être comme lui. Avocat : c’est un métier beau en apparence non ? Défendre les droits des civils ? Et bah au final c’est comme les flics, un boulot pour des gens qui veulent aller jouer avec la merde des autres mais qui prétendent sentir bon un instant plus tard. Arnaquer son client et faire raquer celui d’un confrère tout en se faisant passer pour un héros du quotidien : ce que ça peut être irritant ! Sérieux, je suis sûr que ses honoraires sont aussi chers que l’amende !
« Ouais c’est moi. »
Je lui avait répondu avec un air au moins aussi blasé que le sien, voir peut-être même plus : s’il voulait jouer à celui qui avait le moins envie d’être là, j’avais un gros avantage : ce sentiment était profond et réel chez moi ! Quand est venu le moment de lui offrir une poignée de main, je n’ai pas pu résister à la tentation d’innocemment lui faire sentir qu’il n’était pas le bienvenu, sans pour autant que le regard inquisiteur de mon patron qui nous épiait à quelques mètres de là n’ait pu percevoir quoi que ce soit. Mes doigts et ma paume s’étaient refermés avec force autour de sa main si fine, comme pour la broyer : ce type avait sûrement jamais utilisé ses paluches pour autre chose que signer des contrer. Cependant, je restais stoïque, il pouvait croire que c’était un parfait hasard et que j'avais simplement une poigne très autoritaire ... Pour l'instant, je faisais comme si de rien était ; les vraies menaces arriveraient plus tard, quand nous serions plus loin de monsieur Boden…
« Je me présente, Lewis Etienne N'Rocil, avocat de Monsieur Paul Daimler. Si vous avez quelques minutes, je souhaiterai m'entretenir avec vous. »
Pareil … Des mots pour rien : je savais bien qui il était et c’est pour ça qu’on m’avait demandé de venir vous voir ! Et le fait que je sois la devant toi c’est la preuve que j’ai aussi du temps à perdre non ? Alors vas-y éclate-toi mon pote !
« Vous voulez p’tête aller dans le petit bureau à l’arrière ? On va pas rester planter là au milieu du chemin... »
Le premier qui dit que je n’ai pas fait d’effort gagne mon poing dans la figure ! Est-ce que j’étais censé lui proposé de prendre un café ? Peut-être bien … Mais je n’avais franchement pas envie de lui servir quoi que ce soit, à moins d’avoir craché dedans auparavant. Pourtant, j’avais l’intime conviction que, même s’il m’aimait beaucoup, le patron du garage ne me pardonnerait pas de faire cela. Dans le doute, je gardais l’idée dans un coin de ma tête tout en amenant l’avocat de Môssieur Paul Daimler sur une chaise, en prenant soin de fermer la porte derrière nous. Nous avions besoin d’un peu d’intimité après tout … Comme il n’y avait qu’une seule place assise et que j’avais franchement la flemme d’aller chercher une autre chaise mais aussi de rester debout, je m’assis directement sur le bureau, froissant au passage les papiers qui avaient la malchance de se trouver sous mon derrière.
« Je suppose que c’est maintenant que vous faites votre laïus et que vous m’expliquez que tout ce que je vais dire pourra être retenu contre moi, que si je vous aide tout ira mieux pour tout le monde et cetera ? Je vous annonce tout de suite que je suis pas un fan de série policière ... »
Je m’apprêtais déjà à déconnecter mon cerveau pour patienter le temps de son sermon, lui annoncer qu’il n’avait pas de preuves et qu’il n’avait qu’à revenir quand il aurait quelque chose de concret à nous présenter ou une autre bêtise du genre pour le mettre dehors. J'avais la ferme intention de ne pas me laisser faire par un gringalet !
Sujet: Re: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.) Mar 30 Juil - 18:55
Rider B. & Lewis E. N'Rocil...
Moto, boulot, tribunaux
Ce qui était clair, c'était que les deux hommes étaient aussi ravis l'un que l'autre d'être là. Autrement dit : pas du tout. Lewis avait l'habitude de ce genre de loubard. Cela l'avait inquiétait un temps, au début de ses études, et puis sa blasitude habituelle avait reprit le dessus. De toute façon, des gens comme ça, il en croiserait, qu'il en ait peur ou non, la peur n'arrête pas le danger. Alors autant en faire abstraction et continuer à avancer sans s'en soucier. Ainsi, il n'eut aucune réaction lors de la poignet de main un peu trop forte de son interlocuteur. Il n'était pas le bienvenu, c'était clair et net. Mais ce n'était pas la première fois, et n'en déplaise à M. Fuchs, ça ne suffirait pas à le faire fuir, l'avocat était trop têtu pour ça.
Quoi qu'il en soit, la discussion se poursuivit "normalement" pendant un temps. Puis les deux hommes s'isolèrent dans le bureau qui devait appartenir au gérant du garage. Si son interlocuteurs s'installa sur le bureau, Lewis se contenta de jeter un rapide coup d’œil à la chaise à ses côtés sans s'asseoir. Il y avait deux raisons à cela, la première était une simple question de politesse : on ne s'assoit pas tant qu'on y est pas invité. La seconde pourrait paraitre plus stupide. Assis sur une chaise, il aurait été obligé de lever la tête vers son interlocuteur pour le regarder, et cela aurait été fort agaçant. Sans compter que Lewis préfère largement être debout lorsqu'il s'agit de parler, peut être un peu de déformation professionnelle.
« Je suppose que c’est maintenant que vous faites votre laïus et que vous m’expliquez que tout ce que je vais dire pourra être retenu contre moi, que si je vous aide tout ira mieux pour tout le monde et cetera ? Je vous annonce tout de suite que je suis pas un fan de série policière ... »
Et nous y voilà.
Lewis aurait presque sourit face à cette remarque. Presque étant le mot clef. Il n'appréciait que moyennement ce mépris pour la justice et son métier. Mais au moins il était certain d'un point : on ne l'avait pas mit en contacte avec cet homme parce qu'il s'y connaissait en droit. Autrement dit, l'avocat avait devant lui le principal responsable de l'affaire. ... Ce qui en soit expliquait le peu de jugeote que le mécanicien avait sur son propre cas.
- Ça tombe bien, nous sommes dans la réalité, pas dans une série policière.
Puis l'homme ajouta rapidement, marmonnant pour lui même :
- Elles ont au moins la mérite d'avoir des affaires intéressante, elles...
Mais l'heure n'était pas venu de rêver d'affaires aussi glauques que passionnantes.
- Puisque vous savez déjà comment ça va se passer et quel sont les tenant et aboutissant de cette affaire, vous ne verrez aucun problème à plonger au cœur du sujet. Mon client s'apprête à porter plainte pour abus de confiance et désire la fermeture de cet établissement, ni plus, ni moins.
Une réaction des plus disproportionné de l'avis de Lewis mais il ne pouvait pas critiquer aussi ouvertement son client. De toute façon, cela ne se ferait pas, même dans le cas où l'affaire se déroulerait sans accro' de son côté. Dans le "meilleur" des cas, s'il était prouvé que le garage n'avait jamais eu ce genre de problème auparavant, seul le responsable se verrait concerné par une interdiction d'exercer pendant une durée limitée. - Néanmoins, nous avons conclut ensemble qu'il était plus judicieux d'exiger de la part de votre établissement la prise en charge totale des amendes de mon client ainsi qu'une indemnisation du préjudice.
Enfin, "ensemble", Lewis avait surtout passé près d'une heure à le convaincre. Toujours est-il que cette exigence avait beaucoup plus de chance de passer devant un tribunal que la fermeture complète d'un garage. - La situation étant ce qu'elle est, non, je n'ai pas besoin de votre aide comme vous semblez le croire.
Des preuves, il en avait suffisamment pour faire accuser le garage même s'il ne pouvait pas clairement désigner un coupable parmi le patron où les employés. Mais le fait est qu'une facture, c'est daté. Tout comme une amende ou un devis. Toujours aussi calme, l'avocat reprit :
- Je suis venu ici uniquement pour savoir à quoi m'en tenir. Avez-vous l'intention d'accepter la demande de mon client, oui ou non ?
C'était un peu le jeu du quitte ou double. S'ils acceptaient, le garage aurait certes des remboursement à faire mais l'affaire serait régler sans trop trainer. S'ils refusaient... Et bien disons qu'en plus des exigences de son client, il y aurait la plainte pour abus de confiance à encaissé dont la peine consistait en de la prison et une sacrée amende, une possible interdiction d'exercer et une réputation ternie. ... A moins bien sur qu'ils remportent le procès haut la main, mais cela semblait peu probable aux yeux de Lewis.
Sujet: Re: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.) Sam 14 Sep - 21:26
Lewis ft. Rider B.
Moto Boulot Tribunaux
C’est qu’il se prenait pas pour personne l’avocaillon ! V’la t’y pas qu’il se plaignait que c’était pas intéressant de venir ici en plus ! Ça lui aurait fait une bonne raison de plus de garder les fesses au chaud sur son fauteuil en cuir non ? Quelle idée de venir embêter les honnêtes gens ! Enfin honnêtes … On se comprend...
« Pas d’accord ! C’est beaucoup trop facile de nous accuser comme ça ! »
Non mais s’il avait cru qu’on allait se laisser faire - ou plutôt que j’allais me laisser faire - il se fichait le doigt dans l’œil ! Le gentil client s’était fait pigeonner en bonne et due forme et s’il avait un tant soit peu de panache, il aurait reconnu sa boulette plutôt que de nous les briser en appelant papa et maman au secours ! « Et puis vous avez quoi comme preuve pour nous accuser ? »
Première étape : nier en bloc, généralement ça calme les ardeurs des gens qui manquent de confiance. Toutefois, celui-ci a tout l’air d’être une teigne, le genre de bestiole qui s’accroche et ne vous lâche pas jusqu’à avoir pris tout ce qu’il y avait à prendre. En l’occurrence : mon salaire ! Parce qu’il fallait pas déconner, jamais le vieux ne me laisserait dépenser l’argent de la caisse : j’allais devoir sortir tout ce fric de ma poche et cela, c’était hors de question !
« Puis vos histoires d’abus de confiance, c’est pour m’impressionner c’est ça ? La confiance on la file pas aux inconnus, si sa mère lui a pas appris alors il peut s’en prendre qu’à lui-même ! »
Abus crédulité à la rigueur… Mais bon, j’étais persuadé que ça passerait pas devant un tribunal : ils ont pas déjà assez de choses à faire à juger les vrais criminels ? Franchement c’était ridicule de me poursuivre ! À deux-cent-cinquante balles la leçon de vie, le type se faisait pas arnaquer ! D’ailleurs j’avais du faire des procès à tous les gens qui avaient voulu abuser de ma confiance à moi, je me serais fait un beau pactole ! Non définitivement, ce genre d’histoire ça se règle en face à face. Avec quatre mecs de mes côtés, des battes de baseball et en pleine nuit… On tape sur l’arnaqueur, on lui pique tout ce qu’il a et on le laisse ramper à poil jusqu’au commissariat s’il en a envie pour que l’affaire soit classé sans suite ! On commence pas à entamer des procédures sournoisement ! Ridicule …
« En résumé et pour employer vos jolis mots : dans la conjoncture actuelle, je me vois dans l’obligation de refuser la proposition ! »
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Sujet: Re: Moto, boulot, tribunaux (Lewis ft. Rider B.)
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