Goodbye Nap Time [PV Flambeur]

Flambeur & Mangle...

Bon, dans la liste des choses à ne plus faire, j'allais pouvoir ajouter, ne pas faire le mur à minuit pour ne rentrer qu'à cinq ou six heures du matin. Pourquoi ? Oh, rien, juste que j'étais incapable de sortir du hamac qui me servait de lit. Et c'était pas avec ma peluche fluorescente préféré que ça allait s'arranger : Lackof avait l'air bien confortablement installé et lui non plus ne semblait pas d'humeur à bouger. Il faut dire que c'était rare que je le laisse paresser de la sorte, ce qui expliquait plutôt pas mal le fait qu'il se soit d'un coup transformer en grosse masse dormante mais qu'importe.

On devait être en plain milieu de l'après midi. Pour tout dire, j'ai un peu exagéré : j'avais réussi à me lever de mon hamac, j'y étais juste retourné à la première occasion. Et j'aurais espérer pouvoir y rester jusqu'à cette nuit au moins. Histoire de rattraper mon manque de sommeil... Mais je n'en eut pas l'occasion. Une sonnerie se fit entendre brusquement.

Entendant le son qui, bien que familier, était bien trop fort et trop brusque, Lackof se redressa d'un coup en gémissant. Dans sa panique, il agita le hamac et finis par en tomber. … Avant que je ne le rejoigne sur le sol à peine quelques secondes plus tard. Putain... Je ne savais pas qui m'appelait mais il allait m'entendre... Le sol était définitivement pas suffisamment confortable pour que je décide de ne pas répondre et que je reste juste là face contre tête. Je me relevais donc pour récupérer le téléphone dans ma poche. Numéro inconnu ? Eh béh. Ça commençai bien.

Je sortis de la maison au cas où pour prendre le chemin de la décharge, Lackof sur mes talons. Je n'aimais pas trop répondre aux inconnus à vrai dire et encore moins lorsque mes parents étaient dans le coin. Surtout maman, elle s'inquiétait d'un rien. Mais bon, qui que ce soit, il m'avait réveiller, j'allais pas le laisser juste s'en tirer comme ça. Je finis donc par décrocher :

- Allo ?

Mon ton devait faire tout sauf sympathique et réveiller. Autrement dit : c'était parfait pour débuter une conversation, pas vrai ?

Flambeur & Mangle...

Le téléphone est une invention magnifique vous savez. J’aimerais bien inventer un truc comme ça un jour. Un truc qui puisse changer le monde, le modeler et ce, sans rien faire exploser. Et vous savez pourquoi ? Parce que comme ça, je pourrais me détendre en me foutant de la gueule des gens dont mon invention à pourrie la putain de sieste ! J’vais aller le rencontre moi votre inventeur du portable ! Je vais lui ajouter une application bombe rien que pour lui, il va plus rien comprendre à sa vie ! Non mais !

Enfin bref… Plutôt que de passer ma colère sur un gars que je ne rencontrerai probablement jamais, j’allais essayer d’écouter l’autre type au bout du fil.

- Bonjour mademoiselle, je me permets de vous déranger parce que… Parce que… Ba je vais pas vous mentir, c’est par ennuis que j’appelle… Y a pas grand-chose d’autre à faire à Plissken Church et pour ce qui est de pourquoi vous ? Le hasard. Je comprendrais aussi que raccrochiez et je ne le prendrais pas mal...

C’était pas simple de tout comprendre, surtout avec les aboiements de Lackof à côté, mais j’avais saisi l’essentiel. Et l’essentiel, c’était que ce mec était la définition même de l’ennuie. Tristesse.

- Et de tous les numéros du monde il a fallu que tu composes celui-là et à l'heure de ma sieste. Damn...

J’aurais pu raccrocher au nez de ce type. J’y ai pensé à vrai dire. Bah quoi ? Il me disait qu’il comprenait et moi je voulais dormir, ça aurait été l’action la plus logique. Mais bon, j’ai grandis dans un lieu où aider son prochain c’est naturel. Et j’avais un peu de pitié pour ce pauvre gars. Déjà que des fois je m’ennuyais à Dead End dès que j’avais fouillé la décharge alors que c’était ouvert sur le reste de la ville et que je faisais partie des Toxic Light, alors ce pauvre gars coincé dans un quartier en quarantaine, j’osais même imaginer.

.

..

… ?!

Attendez, quoi ?!

- …. Wowowowow ! Attend cinq minutes ! T'as dit Plissken Church ? Mais c'est là où l'avion remplit de taré s'est écrasé nan ?

J’avais beau habiter à Dead End, cette histoire d’avion n’avait échappé à personne, même pas à nous dans notre décharge paumée.

Il y eut un court silence. Okay… Donc soit ce mec était l’un des tarés… Enfin, tarés, un des prisonnier mais vous n’allez pas me faire croire que c’est des saints. Je veux dire, tu vas pas en taule pour rien ! Et si on avait mis ce quartier en quarantaine c’était pour une raison ! … A moins que la police aime faire garder des quartiers pour rien. Ils aiment peut être perdre leur temps remarquez. M’enfin, ça me semblait peu probable.

Donc je disais : soit c’était un des tarés, soit c’était un civil coincé là-bas. Dans les deux cas, c’était le bordel ! Et de vous à moi, il était beaucoup trop zen pour être juste un civil.

- … Est-ce que les flics sont mauvais au point de laisser leurs portables aux détenus ou t’as trouvé le tiens sur un cadavre ?

Parce qu’après tout, même si je n’avais aucune preuve que mon interlocuteur soit un meurtrier, l’avion c’était sans doute pas crasher en épargnant tous ceux qui était dans le quartier. Ça aurait pu arriver si on était dans un monde de bisounours. Mais je pense pouvoir affirmer qu’on ne l’était pas.